Webinaire, webinar, webconférence… que ce soit pour informer ou former, ces séminaires en ligne sont devenus des outils plutôt répandus y compris dans le monde agricole. Ils peuvent tout à fait être utilisés par des entreprises dans le cadre d’une fidélisation ou d’une recherche de prospects. Mais quelle est la cible privilégiée de ce format ?

Un public en recherche d’amélioration continue

Les agricultrices* les plus susceptibles d’être intéressées par un webinaire sont probablement les plus ouvertes à la recherche d’amélioration continue et à l’innovation. Elles cherchent activement à résoudre des problèmes ou à développer des pratiques. Prenons l’exemple des formations : les agricultrices apprécient particulièrement de sortir de l’exploitation et de créer du lien quand elles partent se former sur une demi-journée ou une journée. Mais cela demande aussi du temps qu’elles n’ont pas toujours. Le webinaire est donc un outil pertinent pour compléter des sessions de formation, sans se substituer pour autant aux moments de présentiel. Mais le webinaire peut être suivi en dehors d’un plan de formation : il peut aussi venir enrichir une personne sur des points précis de manière ponctuelle. Des entreprises spécialisées dans leur domaine peuvent donc tout à fait offrir des webinaires à leurs clientes ou prospects. La limite reste toutefois… le réseau internet ! Mais bon, ça, c’est un autre problème…

Quelques profils potentiels

Les webinaires, comme tout outil de formation ou d’information, sont particulièrement appréciés par :

• Les agricultrices qui cherchent des solutions pratiques et efficaces à des problèmes spécifiques (réglementation, nouveaux marchés, gestion des ressources en eau, ravageurs, etc.) ;

• Les jeunes agricultrices ou nouvelles entrantes à la recherche de connaissances ou de conseils pratiques pour démarrer ou développer leurs activités ;

• Celles qui souhaitent changer de type de production ou diversifier leurs activités ;

• Les membres de réseaux ou de groupes agricoles, qui souhaitent renforcer les compétences du groupe ;

• Et bien sûr, toutes les professionnelles qui gravitent autour : techniciennes, ingénieures, commerciales…

Un sujet, une problématique

Vous avez un temps réduit pour capter l’attention de vos participantes. Pour ne pas faire un flop, le webinaire doit donc aborder un seul sujet clairement énoncé et bien cadré. Ensuite, les objectifs peuvent être divers. 

Par exemple, l’outil peut servir à partager des résultats de campagne ou d’essais à un groupe d’agricultrices. Ex : Arvalis et ses bilans de campagne et préconisations variétales. 

Ou encore, informer les agriculteurs sur des aspects réglementaires, juridiques… Ex : Plan de relance, par la Chambre d’agriculture d’Île-de-France

Bien sûr, il peut avoir vocation à former sur des outils ou des pratiques. Ex : Comment mettre en place un drive de produits fermiers, par la Chambre d’agriculture de Paca

Et même « coacher » les agricultrices pour leur permettre d’exercer leur métier plus sereinement. Ex : communiquer sur la gestion de l’eau en tant qu’agriculteur, par Agridées. 

L’important, c’est de proposer du grain à moudre. Vous vendez un logiciel agricole : pourquoi pas proposer un webinaire à vos clientes pour faire connaître une nouvelle fonctionnalité ? Vous travaillez dans l’agriculture de précision : pourquoi pas proposer des sessions avec des expertes pour creuser des points précis ?

L’interaction, maître-mot du webinaire

Le principal intérêt du format webinaire, c’est l’échange entre les intervenantes et les participantes. Contrairement au webcast qui lui, est préenregistré puis diffusé en ligne (sur YouTube par exemple), le webinaire est une présentation diffusée en direct. Les participantes peuvent poser leurs questions et faire leurs commentaires, a minima par le biais d’un chat, sinon au micro. Ensuite, évidemment, vous pouvez proposer un replay pour les absentes ou celles qui n’auraient pas pu rester jusqu’au bout. Oh, et le webinaire, sauf s’il s’inscrit dans une formation payante, est généralement gratuit !

Evitez de dépasser 1 heure

Si vous prévoyez un appel à action (call to action pour les amatrices d’anglicismes) celui-ci ne doit pas intervenir trop rapidement. Peu importe la raison pour laquelle vous organisez cette session (fidéliser votre public, générer des prospects, stimuler vos ventes…), il est essentiel de donner aux participantes ce qu’elles viennent chercher pour qu’elles aient envie de se convertir. Il n’y a donc pas de règle absolue concernant la durée du webinaire. Toutefois, d’après Zentio, la durée la plus populaire est de 1 heure : environ 5 minutes pour accueillir les participantes et se présenter, 40-45 minutes pour aborder votre sujet, et 10-15 minutes pour échanger. Cette dernière partie peut déborder, mais grosso modo, c’est le topo. Si vous avez beaucoup à dire, vous pouvez aussi proposer différentes sessions sur plusieurs semaines.

*Note de la rédactrice : dans cet article, pour éviter l’écriture inclusive pas toujours simple à lire, on utilise le féminin comme forme neutre, au lieu du masculin. Le milieu agricole (exploitations, conseil, cabinets vétérinaires, recherche, etc.) compte de nombreuses femmes. Ce changement de point de vue va vous faire bizarre, mais c’est intéressant de s’y frotter !